Je suis suspendue par ce fil invisible qui nous unit lui et moi. Je me laisse enfin aller et je savoure cette délicieuse confiture de confiance.

Parfois cela me donne le vertige, et je ressens encore vaguement cette crispation au ventre chaque fois que m'éffleure l'idée que ce fil pourrait s'éffriter, se rompre sans cause apparente. L'usure par le temps qui passe pourrait me faire choir...

N'y pensons pas ... Surtout pas ...

On ne peut jamais savoir à l'avance au bout de combien de temps on arrive à la dernière cuillère de confiture ...

Je m'étais préparée bien habillée, bien coiffée, ma copine devait venir me chercher pour qu'on fasse une soirée ensemble... c'était le jour de mon anniversaire. Cela sonne à la porte, et je vois arriver une personne que j'essayais de chasser de ma vie et qui s'accrochait lamentablement justement au moment où il se rendait compte que j'acceptais le fait qu'il viennent moins me voir, où me voir en "bouche trou" ! C'est le moment le plus terrible d'une relation en train de s'effriter : le moment ou l'autre fait soit une grosse crise d'égo parce qu'il ne se sent plus le number one de notre coeur, soit une crise de jalousie tardive. Je déteste ce genre de revirement de "sentiment" (crise de possessivité plutôt !).

Donc j'ouvre la porte, toute belle comme ça, et quand il me demande d'un air inquiet où je vais et avec qui, je lui réponds en me dirigeant vers la table de mon salon :

-" je vais nulle part, je m'occupais de mes factures... Tiens regardes, ça c'est la facture que les Soeurs m'ont envoyées pour la cantine des enfants ! Et là, tu vois là c'est mon crédit pour leurs lits supperposés..et..."

Bref, intentionnellement, je lui parlais de ce qu'il n'assumait pas ... pour l'ennuyer, le faire fuir et ce jour là j'acceptais qu'il fuit !"

"Allez, c'est ça vas-y, mais qu'est ce qu'il attend ...Dans ma tête je l'envoyais paître !" Mais il fallait surtout pas qu'il sente à quel point je voulais qu'il parte, non surtout pas... Je devais garder mon calme, parler doucement, calmement comme d'habitude mais avec une sorte de froideur, de non-existence qui rendrait l'atmosphère terne oui c'est ça finit l'atmosphère chaudement colorée pour celui là ...

 C'était aller contre ma nature profonde cette froideur...Cela me demandait beaucoup de concentration. Je m'étais assise en sentant des tremblements s'insinuer sourdement dans mes jambes. Incroyable comment ce type arrivait à me faire peur rien que d'un regard, juste avec quelques mots ! Mais à cette période, j'avais décidé de lutter contre tout ça, de rentrer dans la cour des grandes personnes et je voulais arriver à lui tenir tête sans craindre ses menaces. C'était la guerre froide, il savait qu'il perdait du terrain, il voyait que je n'étais pas autant impressionable.

J'ai su, par la suite qu'au début, mes rebiffades l'amusait comme quand nos tous petits commencent à avoir des reflexions ou des attidudes de grands alors que c'est pas encore tout à fait de leur âge.

Mais là, à cette période précise, il ne savait  déjà plus comment me "soumettre", quelque chose lui avait échappé, Il s'était trop souvent absenté, ces apparitions étaient plus brèves. Il avait baissé sa garde et j'en avais profité pour devenir plus indépendante sentimentalement . Il savait bien que j'étais sérieuse malgré tout et c'est cela qui le déroutait : il constatait que j'avais plus besoin de lui et même pas pour un autre ! Il avait un rival, sans nom, sans forme, sans visage.... moi je lui avais donné un nom = ma liberté !

Il tournait là indécis, essayant de chercher le petit truc qui m'agacerait et me ferait lever la voix. Il cherchait le petit truc qui lui donnerait une raison de se mettre lui-même en colère. 

Il avait besoin de ça, ce lâche et comme j'avais enfin compris comment il fonctionnait, c'était à mon tour de faire de lui une marionnette.

 Je gardais mon calme et je maitrisais assez bien cette envie de lui répondre en élevant la voix ( je sais pas crier ou hurler comme certaines femmes... dommage des fois !) Meme si j' élèves ma voix ça ne pourrait  pas durer , mes cordes vocales ne répondent plus, je m'enroues après quelques minutes d'énervement contenus !

Je m'inquiétais un peu, il était là depuis pres d'une demi-heure et j'avais peur que ma copine arrive plus tôt que prévu. Je voulais qu'il parte, je faisais semblant de ne pas entendre ses questions et faisait mine de recalculer mes factures.

-"ah, excuses moi, tu peux répeter, j'ai pas entendu ce que tu viens de dire... Cela l'agaçait d'être obligé de répéter ce qu'il me disait...

"Tu sais, lui dis-je, j'aurai bien aimer faire une petite sortie mais je dois calculer tout ça pour voir a la fin du mois si je peux m'acheter une armoire."

Ce n'était pas tout à fait un mensonge ! C'est souvent mon argent qui servait pour faire des sorties alors il se sentait bien concerné par ce genre de remarques.

Le gigolo a fini par ce rendre compte qu'il n'y avait décidément rien à faire ici, rien à soutirer : ni argent, ni sentiments. Alors il se décida –enfin !- à tirer sa révérence.

 Lorsqu'il eut franchit la porte de mon appartement, j'attendis quand même quelques minutes pour pousser un ouf de soulagement et rire intérieurement de cette nouvelle étape de gagnée. Je me sentais plus forte, plus femme aussi.

J'en revenais pas : une fois de plus j'étais arrivée à maîtriser la situation, à éviter que la soirée finisse en pleurs en coups, en scènes de tortures mentales et physiques

Mon sourire s'affaissa quand je constatais que m'a copine n'était pas encore arrivée, et que je n'avait pas reçu d'appel pour savoir si elle avait annulé son invitation ou si elle avait du retard. L'angoisse me saisit le ventre et je me retrouvais aux toilettes. Voilà c'est ça le résultat de mes luttes ! Mais je n'eus pas le temps de stresser plus longtemps, on frappa à la porte, j'ouvris et mon amie rentra en coup de vent et me dis :

-«  olala, j'ai bien cru qu'il allait jamais partir ! ça fait une demi-heure qu'on se caille les miches dans la voiture avec mon cousin et mon ami, j'ai vu sa voiture à « l'Autre » sur le parking et on a décidé d'attendre un moment  On allait pas tarder d'ailleurs a repartir ! »

Et, sans même me donner le temps de dire quelque chose, elle rajoute, entre deux bouffées de cigarettes :

- « bon tu es prête ma biche, on t'emmène au cinoche ! Tu vas voir un bon film, ça va te détendre !

Ah oui ça c'est sûr, pour me détendre ça été très réussi. Entre les mimiques de Jackie Chan, et les réflexions de mes amis, cela a déclenché des fous rires qui ont incité nos voisins à nous dire de grands « chuuut ! »

-« bon, okay , ça va ! » Alors ma copine et moi nous sommes allées aux toilettes pour faire passer notre crise de rire.

Inoubliable moment  réparateur gravé profondément dans ma mémoire.

J'ai eu Jackie CHAN pour mon anniversaire ...Super ! Même si c'est sur le grand écran  !

Avec ma meilleure amie en plus ! Alors ?...Elle est pas belle la vie ? !!!

Aujourd'hui, oui ; je vois la vie en rose !

OUIiiiiii j'ai bien dit ROSE pas violet ou mauve !

Tenez ..vous voulez découvrir une version franco-indienne de la « vie en rose » interprétée par Pascal of Bollywood ?

Ou bien entendre le délicieux accent de Grace Jones sur cette célèbre chanson ?

Sinon il y a l'accent italien de l'inoubliable Dalida...

Edith ? bien suuuur qu'elle est là aussi  et puis d'autres à découvrir !!!

Maiiiiis que vient donc faire ici cette panthère !!! Eh carpette mitéetu t'es perdue ?

Allez sautes dans ton canoe et va de l'autre coté du lac voir si j'y suis !

Alors vite on clique ici -> http://sanloup.free.fr/radioblog/?autoplay=1 et écoutes ça !

J'aurai dû aller danser hier soir mais ma voiture à décider de me lâcher ... enfin juste les freins... Quand je me suis garée hier, j'ai bien senti que la pédale de freins est devenue toute molle ! Pas de chance ...vraiment c'était pas le moment !

J'ai rangé calmement ma tenue de soirée et je suis restée devant mon clavier et ma télé à m'ennuyer...

Et j'ai réaliser que j'allais devoir prendre le bus à 4h45 du mat au lieu de partir à 5h15 donc je dois me réveiller avant 4h 30 maximum... et le soir ... bouhhhh ... je vais arriver chez moi à 21 heures au lieu de 20 h ?

Voilà je retourne au moyen âge de ma vie !